L’épisiotomie, c’est ce que toutes les femmes redoutent au moment de l’accouchement. On entend souvent beaucoup de choses sur ce geste chirurgical, si bien qu’elle est souvent redoutée. Pourtant, l’épisiotomie, lorsqu’elle est pratiquée, évite des complications importantes. En France, elle est de moins en moins réalisée ces dernières années. Dans cet article, on vous dit tout sur l’épisiotomie, comment vaincre son appréhension et comment prendre soin de l’incision si vous passez par là.
Qu’est-ce qu’une épisiotomie ?
L’épisiotomie est un acte chirurgical qui apporte son lot de questions. Elle est à l’origine de beaucoup de controverses et de méconnaissance. On va vous aider à mieux comprendre cette pratique qui est réalisée lors d’environ d’un accouchement sur cinq en France.
En quoi consiste l’épisiotomie ?
L’épisiotomie est une incision réalisée sur le périnée au moment de la sortie de la tête du bébé lors de l’accouchement. Elle est réalisée à 45° du vagin pour éviter une déchirure vers l’anus. Voici, la définition très brute de cet acte.
Concernant la douleur, si vous optez pour une péridurale, vous ne sentirez pas l’incision. En revanche, si vous préférez un accouchement dit « naturel », l’équipe médicale pourra vous anesthésier localement. Les tissus sont très détendus au moment du passage du bébé, la douleur est donc moins importante. L’anesthésie est forcément utilisée au moment de la suture. Elle est efficace en quelques secondes.
L’épisiotomie est plus fréquente lors d’une première grossesse, plus rare sur la seconde et encore davantage sur les suivantes. De plus, si l’accouchement se passe sans péridural, l’utilisation d’instruments (ventouse ou forceps) est moins fréquente. Ce qui entraîne également un taux diminué d’épisiotomies.
L’épisio (de son petit nom) n’est pas obligatoire, sachez-le. Vous pouvez tout à fait la refuser. N’hésitez pas à en parler avec votre sage-femme et à le faire apparaître dans votre projet de naissance. De nos jours, les médecins essayent de l’éviter au maximum. Certains médecins comme le Dr Riethmuller au CHU de Grenoble ont mis au point des techniques qui diminuent de manière significative le nombre d’épisiotomies.
Quand pratique-t-on une épisiotomie ?
Il y a deux raisons principales pour lesquelles l’épisiotomie est pratiquée :
Éviter la déchirure complète vers l’anus : elle est rare, mais elle existe. Même si vous avez une déchirure complète, la reconstruction est très performante. Mais, il est toujours préférable de l’éviter.
Si bébé supporte mal le travail : c’est encore plus rare, l’épisiotomie peut faciliter sa sortie.
Le poids du bébé n’est pas lié à la pratique d’une épisiotomie. Si votre bébé a du mal à sortir, les instruments (ventouse ou forceps) ou la césarienne seront privilégiées par le corps médical.
Concernant le périnée, il existe de très nombreuses études qui ne sont pas d’accord. Certaines affirment que l’épisiotomie le protège, alors que d’autres non. C’est pourquoi les médecins préconisent le moins d’épisiotomie possible, uniquement lorsqu’elle est indispensable.
Peut-on éviter l’épisiotomie ?
L’épisiotomie est un acte chirurgical qui a été, pendant un temps, pratiqué de manière quasi-systématique. Aujourd’hui, les médecins français essayent de la pratiquer de moins en moins. Elle reste tout de même réalisée sur près de 20 % des accouchements. Les médecins préfèrent une déchirure que de réaliser une incision, car la cicatrisation est bien meilleure et la douleur bien moindre.
Pour améliorer vos chances de ne pas subir une épisiotomie, il est conseillé de réaliser le massage du périnée au cours du 3e trimestre de votre grossesse. Demandez à votre sage-femme ou votre gynécologue, qui va vous expliquer les bons gestes sur cette zone fragile. Pour ce faire, vous pouvez utiliser l’huile d’amande douce LILLYDOO, qui sera douce et respectueuse de votre périnée. Cette méthode, en plus de diminuer le risque d’épisiotomie, réduit également les douleurs périnéales post-partum et les incontinences.
On veut attirer votre attention sur certaines techniques qui peuvent être dangereuses pour vous. Notamment la méthode Epi-no, qui consiste à faire gonfler un petit ballon dans le vagin. Il est gonflé un peu plus tous les jours et la femme doit essayer de l’expulser. Selon le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (le CNGOF), cette méthode est peu efficace et peut avoir d’importants effets négatifs à long terme. Comme souvent, on ne peut que vous conseiller d’en discuter avec les professionnels de santé qui réalisent votre suivi de grossesse. La communication est toujours la clé.
Testez nos couches et lingettes dès maintenant
Commandez dès maintenant notre kit d'essai et testez nos couches et lingettes peaux sensibles. Nous vous offrons les produits, vous ne prenez en charge que la livraison.
L'épisiotomie et le post-partum
Il y a deux sujets qui questionnent après un accouchement, et notamment après une épisiotomie. Quand est-ce que l’on peut reprendre une activité sexuelle ? Et, quand est-ce que l’on peut reprendre une activité sportive ?
Concernant les relations sexuelles avec son ou sa partenaire, il faut techniquement attendre la cicatrisation complète, soit deux ou trois semaines post-accouchement. Vos premières semaines post-partum seront également accompagnées des lochies, les saignements et écoulements qui suivent l'accouchement. Ainsi, il faut absolument s’écouter. Soyez patiente avec vous-même, écoutez-vous et reprenez une activité sexuelle lorsque vous en aurez vraiment envie. Parce que ces choses-là sont bien lorsqu’elles sont faites à deux, dans un consentement mutuel. ;)
Pour le sport, il est généralement conseillé d’attendre le feu vert du professionnel de santé qui fait votre suivi post-partum. D’ailleurs cela coïncide avec la visite de suivi post-accouchement. Lorsque l’on parle de sport, c’est d’activité physique plutôt intense. En revanche, on vous conseille de commencer votre rééducation périnéale le plus vite possible. Vous pouvez aussi faire de l’activité physique à intensité faible, comme marcher avec votre bébé ou seule d’ailleurs. S’aérer est bon pour votre moral.
Quels soins apporter à la cicatrice ?
Lorsque vous pensez épisiotomie ou déchirure, vous vous imaginez le pire. Même si elles peuvent être plus ou moins intenses, les douleurs ne durent réellement que quelques jours et la cicatrisation complète quelques semaines. Certaines astuces peuvent vous aider à surmonter cette période plus sereinement.
Les premiers jours
Les premiers jours après l’épisiotomie sont les plus inconfortables. Si cela dure davantage, ne laissez pas trainer, demander un avis médical. Pour lutter contre la douleur, des antalgiques légers vous seront sûrement prescrits. Vous pouvez également utiliser du froid pour soulager les tiraillements. Les compresses fraiches ou bien un sac de petits pois congelés (ne les mangez pas après vous allez nous en vouloir) entouré d’un torchon, s’avèrent très efficaces.
Il existe des coussins conçus pour s’assoir confortablement après une épisiotomie, ils sont sous prescription, parlez-en à votre professionnel de santé. Les cicatrices supportent mal l’humidité, alors on vous recommande de bien essuyer la zone en tamponnant délicatement. Vous allez aider la cicatrisation. Il est par ailleurs conseillé d’attendre la cicatrisation complète avant de prendre un bain.
Les semaines suivantes
Après deux ou trois semaines, la suture doit commencer à bien cicatriser. Après six semaines et votre visite post-partum, la cicatrisation doit être complète. Les douleurs ne sont plus présentes donc les antalgiques et le froid ne sont plus nécessaires, tout comme le coussin. Néanmoins, continuez à bien essuyer la cicatrice, car cela va aider à la cicatrisation complète. Il n’y a pas de soin particulier à apporter à une cicatrice d’épisiotomie. Si vous avez le moindre doute sur cette dernière, parlez-en à votre gynécologue ou votre sage-femme.
L’épisiotomie, n’est évidemment pas un moment super agréable, mais elle peut éviter des conséquences plus embêtantes. Bien informée et préparée à cette éventualité, vous serez plus détendue. Comme toujours, la communication avec les médecins qui suivent votre grossesse est essentielle. Et puis, le bonheur de l’arrivée de votre tout-petit emporte finalement tout sur son passage.
Comment favoriser la cicatrisation de l'épisiotomie ?
Après toutes les épreuves entre votre grossesse et l’accouchement, il est possible que vous sentiez un inconfort pendant encore quelques jours. Ce n'est certes pas ce qu'il y a de plus agréable, mais cela n'est que passager.
Une cicatrisation relativement courte
Lorsque l’on évoque l'épisiotomie, on imagine un rétablissement long et douloureux. Il est possible que vous ressentiez quelques douleurs, or la plupart du temps, la cicatrisation est rapide. De plus, les fils de suture se résorbent seuls au fur et à mesure de la cicatrisation.
Normalement, en quelques jours la douleur doit disparaître. Pensez à bien montrer votre cicatrice à la sage-femme qui vous rend visite à la maison, quelques jours après votre accouchement. Surtout si vous avez particulièrement mal. Ensuite, sous trois semaines environ, vous ne devez plus sentir de gêne. Si c’est toujours le cas, demandez conseil à un professionnel de santé. Au moment de la visite post-natale, c’est-à-dire six semaines après la naissance de votre petit aventurier, la cicatrisation doit être quasi complète. On ne vous le dit jamais assez, en cas de doutes, parlez-en avec votre médecin, votre sage-femme ou votre gynécologue, ils sont là pour ça.