Une alimentation saine et équilibré fournit à votre petit aventurier tous les nutriments essentiels dont il a besoin pour ses explorations quotidiennes et en apprendre un peu plus chaque jour. Certains aliments comme les fruits et les légumes ne sont pas très populaires auprès des tout-petits, alors comment rendre tous ces aliments sains un peu plus savoureux au palais de votre enfant ? Dans cet article, vous apprendrez pourquoi il est normal pour les jeunes enfants d’être réticents à certains aliments et comment vous pouvez positivement influencer les préférences gustatives de votre jeune gourmet.
Pourquoi mon tout-petit n’aime pas ça ?
Même si l’introduction à de nouveaux aliments se veut d’abord prometteuse, certains parents constatent tôt ou tard que leur enfant est de plus en plus sceptique face à la nourriture. Cette phase est tout à fait normale et a plusieurs raisons. Tout d’abord de nombreux bébés âgés d’environ 18 mois jusque vers leurs trois ans entrent dans une phase appelée néophobie : la peur d’essayer de nouveaux aliments. Au cours de cette phase, ils sont prudents à l’égard de tout ce qu’ils ne connaissent pas et peuvent rejeter les aliments qui ne leur sont pas familiers. Ceci n’est pas exceptionnel si l’on considère toutes les nouvelles découvertes quotidiennes ! Néanmoins, le goût familier de leur plat préféré peut les rassurer. Par ailleurs, au même âge les tout-petits commencent à découvrir leur propre volonté et l’exigent en mangeant. De plus, si les enfants rejettent certains aliments, c’est qu’ils perçoivent les goûts plus intensément que les adultes. Ainsi, ils peuvent trouver certains aliments particulièrement amers, acides ou trop salés.
Même si pour le moment votre enfant ne souhaite manger que des pâtes sans sauce, ses goûts se stabiliseront sûrement avec le temps et il apprendra à aimer de plus en plus d’aliments. Sachez que l’atmosphère qui règne à la table familiale et tout aussi importante et votre rôle de modèle contribue aussi vivement au fait que votre petit aventurier développe un comportement alimentaire sain ! ;)
Pourquoi les repas à la table familiale sont si importants ?
Dans de nombreuses familles, les repas à table font partie d’un rituel quotidien. Tous les membres de la famille se réunissent, passent du temps ensemble dans le calme et mangent dans une atmosphère détendue. Ainsi, dès le début, votre enfant prendra conscience que le moment du repas est un rituel communautaire agréable et pour lequel il faut prendre du temps. À partir de ses un an, votre tout-petit peut s’assoir à table et participer aux repas familiaux. Avec la diversification alimentaire, vous pouvez varier de nombreuses recettes en proposant une portion à votre enfant du repas familial. Il vous suffit juste de préparer une portion faiblement assaisonnée, hachée ou en tout petits morceaux selon ce que vous avez cuisiné. Pensez à ne pas trop salé ou épicé le plat de votre enfant.
À l’âge d’environ deux ans, votre enfant pourra manger à la table familiale presque comme les plus grands. Des recettes spécifiques ne sont pas nécessaires tant que vous proposez une alimentation saine et variée, avec une quantité adaptée à son âge votre petit aventurier peut manger comme le reste de la famille. Néanmoins, le sel, le sucre et les aliments transformés devraient être utilisés avec parcimonie. Certains aliments durs, difficiles à mâcher ou à avaler comme les fruits secs et les poissons avec arêtes sont à proscrire. Il est également important que votre enfant boive suffisamment.
9 conseils pour les repas avec votre tout-petit
1. Donner l'exemple
Si votre enfant vous observe régulièrement manger des aliments frais, il sera lui-même curieux d’y goûter.
2. Impliquer votre tout-petit dans les préparatifs
Montrez à votre gourmet en herbe de nouveaux aliments et demandez-lui ce qu’il veut manger. S’il a son mot à dire sur ce qui se trouve dans son assiette, il aura plus de plaisir à manger. Vous pouvez également le faire participer à la préparation du repas, et ceci de plusieurs façons. De la cueillette des légumes, en passant par la préparation des recettes, à la mise à table, il sera fier d’avoir eu son rôle à jouer.
3. Créer des rituels alimentaires
Mangez avec votre enfant dans une atmosphère calme, sans distraction venant de la télévision ou autres médias. Votre tout-petit associera automatiquement le fait de manger dans une ambiance détendue à un sentiment positif et sera plus ouvert aux repas.
4. Proposer des légumes à manger avec les mains
Offrez une assiette de légumes en bouchées (concombre, carotte en bâtonnés) pendant ou entre les repas. De cette manière, vous encouragez votre enfant à manger différentes sortes de légumes de manière ludique. Cette technique est d'ailleurs idéale dans le cadre de la DME.
5. Offrir à son tout-petit des aliments préparés de différentes façons
Si votre enfant refuse complètement certains aliments, proposez-les cuisinés sous une autre forme. Par exemple, vous pouvez servir les légumes crus, finement râpés, cuits à l’eau ou à la vapeur, frits, en purée, en soupe ou smoothie. La consistance et la sensation en bouche peuvent avoir une grande influence sur le goût d’un aliment.
6. Laisser votre enfant décider lui-même de la quantité de nourriture qu’il mange
Même si la quantité de ce que votre enfant consomme peut varier d’un repas à un autre, en mangeant de manière autodéterminée, il apprend à écouter sa faim et sa satiété naturelle. En revanche, les interdictions et les contraintes peuvent avoir un effet contraire, votre tout-petit risque de refuser son repas.
7. Attirer les yeux
Saviez-vous que nous mangeons également avec les yeux ? Une assiette joliment décorée peut donner à votre petit aventurier l’envie de la dévorer ! Les couleurs vives comme le rouge, le jaune ou l’orange (poivrons, tomates, etc.) stimuleraient aussi l’appétit. Pour jouer sur la couleur des aliments, vous pouvez agrémenter les plats de votre tout-petit d'épices. On vous en dit plus dans notre article « Cuisiner pour bébé : recettes et astuces »
8. S’armer de patience
En moyenne, un nouvel ingrédient nécessite d’être essayé 16 fois avant d’être considéré comme familier et savoureux à notre palais. Pour cette raison, soyez patient et offrez plusieurs fois de petites quantités de ces nouveaux aliments, sans forcer votre enfant à les manger. Les parents de jeunes enfants le savent : ce qui est aujourd’hui peu apprécié peut à l’inverse devenir adoré le lendemain ! ;)
9. Garder son calme
La sensation de faim et d’appétit chez les tout-petits peut varier. Il peut arriver qu’ils mangent moins ou qu’ils refusent catégoriquement de manger un certain aliment pendant un certain temps. Dans la plupart des cas, ils compensent ceci dans les jours suivants. Dans de telles situations, restez calme, votre petit aventurier reprendra ses habitudes alimentaires tout seul.
Par ailleurs, saviez-vous que nos préférences alimentaires peuvent évoluer tout au long de la vie ? Certains parents profitent de l’introduction de leurs enfants à une alimentation diversifiée pour reconsidérer et éventuellement modifier leurs propres habitudes alimentaires afin d’offrir à leur enfant une alimentation saine et équilibrée. En donnant le bon exemple et en faisant preuve de patience, un fin gourmet se trouvera bientôt assis à votre table. Nous vous souhaitons à vous et votre petit aventurier un bon appétit !
Comment se développe le sens du goût ?
Les sens du goût est inné, il commence à se développer dès la dixième semaine de grossesse. Quelques semaines plus tard et grâce à ses papilles gustatives, votre bébé connait ses premières impressions gustatives. Au cours du troisième trimestre, son sens du goût est déjà si développé qu’il perçoit les variations de goûts du liquide amniotique. À sa naissance, votre petit aventurier peut d’abord distinguer les saveurs sucrée, amère et aigre ; puis salée vers l’âge de quatre mois. À trois ans, le développement des organes gustatifs est complètement achevé.